Le business plan est un document crucial pour l’entrepreneur car il permet la plupart du temps de tenter de convaincre de potentiels investisseurs (banque, business angel, fonds d’investissement) d’investir dans le projet, que ce soit lors de la phase de création, lors de la reprise, ou lors de toute autre phase clé de la vie d’une entreprise.
Rédigé par le porteur du projet, le business plan se compose de plusieurs parties : l’introduction (executive summary), la partie rédactionnelle et la partie financière.
Il est important de bien soigner chacune de ces 3 parties, et notamment l’executive summary, qui constitue l’accroche du document.
L’executive summary (résumé exécutif en français) est la première partie du business plan. C’est en quelque sorte le point d’accroche de votre document : il consiste en un court résumé de votre projet (en général 1 à 2 pages), avec des éléments et chiffres clés, qui permettent au lecteur de se faire une idée précise du projet même s’il ne lit pas la suite.
L’objectif de l’executive summary est de donner envie au lecteur d’en savoir plus, d’éveiller sa curiosité : en effet, les Business Angels n’ont pas forcément le temps de lire les business plans de tous les entrepreneurs ; ils vont donc trier parmi les projets qu’ils reçoivent en parcourant l’executive summary de chacun.
Ces deux pages doivent donc être particulièrement soignées afin de convaincre le lecteur de chercher à en savoir plus sur le projet ! A la fin de sa lecture, le potentiel investisseur doit avoir pris connaissance du problème que va venir résoudre votre projet, de la solution que vous apportez, des compétences de l’équipe qui mène le projet, de vos atouts par rapport à la concurrence, de la solidité et viabilité de votre business model, des résultats atteints à date, et enfin de vos besoins en financement.
L’executive summary donne donc un aperçu succinct de tous les aspects clés du projet (équipe, objectifs, marché, potentiel de rentabilité et besoin de financement) mais ne rentre pas dans les détails techniques et financiers. Plus qu’un résumé, c’est un pitch de votre business plan ! On le rédige en général à la fin, après avoir terminé le business plan.
Côté format, l’executive summary fait une à deux pages et est organisé le plus visuellement possible en mixant différents types de formats : textes, graphiques, images, etc.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet avec ce petit guide pour construire votre executive summary, de l’introduction à la finalisation du contenu.
L’introduction de votre executive summary doit permettre à l’investisseur de connaître dès les premières lignes le type de sujets traités dans le cadre du projet. Vous allez donc évoquer dès l’introduction expliciter très brièvement (en une ou deux phrases maximum) le marché sur lequel vous vous positionnez, ainsi que le type de produits ou services que vous proposez. Vous pouvez également évoquer les compétences de l’équipe en charge du projet.
Une fois l’introduction réalisée, vous pourrez vous attaquer à la suite de l’executive summary.
Pour cela, vous devez adopter la structure suivante :
Pour réussir l’executive summary de votre business plan, il y a quelques erreurs à ne pas commettre. Pour commencer, il ne faut pas négliger le fond. L’erreur la plus fréquente est en effet de ne pas penser à la cible de votre business plan, qu’il s’agisse d’un Business Angel ou d’un fonds d’investissement.
L’executive summary et le business plan ont souvent pour objectif premier de demander un financement ; cette première partie doit donc expliquer votre besoin en financement et vos atouts pour l’investisseur. Mettez-vous à la place du lecteur ! Si besoin, faites relire votre executive summary par quelqu’un qui ne connaît pas le projet, et demandez-lui ce qu’il en a retenu après une première lecture rapide.
Attention toutefois à ne pas tomber dans le travers inverse, i.e. celui de trop en faire et de transformer son executive summary en plaquette commerciale. Il est important que l’executive summary soit réaliste. Dernière erreur à ne pas commettre sur le fond de votre executive summary : parler de chiffres sans les maîtriser.
Soyez toujours en mesure d’expliquer clairement les chiffres que vous indiquez. Dans le cas contraire, vous perdrez rapidement votre crédibilité face à votre interlocuteur.
Il ne faut pas non plus négliger la forme de l’executive summary. Le texte doit être aéré, avec de courts paragraphes de 3 à 5 lignes maximum, afin de faciliter au maximum la lecture. Les textes trop compacts ne donneront pas envie à l’investisseur de s’y plonger. Evidemment, les fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe sont rédhibitoires.
Enfin, pensez à « brander » votre business plan, avec le logo et les couleurs de votre société. L’erreur la plus impardonnable est de faire ressembler son executive summary à tous les autres !