Le business plan (ou “plan d’affaires”) est un document qui accompagne les entrepreneurs tout au long de leur projet. De la création d’entreprise, en passant par chaque étape de son développement (levée de fonds, investissement, internationalisation, croissance externe), jusqu’à la vente.
Ce document est donc très important, car il formalise les ambitions des dirigeants (ou futurs dirigeants) à court ou moyen terme. Et il a pour but de convaincre des parties prenantes quant à l’avenir de l’entreprise.
Mais construire un business plan peut être un vrai casse-tête. Car, même s’il existe des modèles sur Internet, il faudra s’armer de patience et de courage pour :
Pour vous aider à construire le plan d’affaires qui fera passer votre entreprise au niveau supérieur, nous avons réuni dans cet article l’essentiel du sujet. Nous vous donnons une vue d’ensemble des enjeux du business plan (définition, contenu, intérêt). Vous trouverez également nos meilleurs conseils pour éviter les erreurs les plus courantes et bénéficier de l’accompagnement et des outils qui vous feront gagner du temps et de l’énergie.
Dans cette première partie, nous vous présentons ce qu’est le business plan, qu’est-ce qu’il contient et quelle est son utilité.
Un business plan est un document qui présente les projections d’évolution d’une entreprise, sur plusieurs années. Il est conçu par le créateur d’entreprise, ou le dirigeant, pour convaincre de nouvelles parties prenantes de rejoindre le projet : associés, investisseurs, organismes publics, banques.
C’est la feuille de route de l’entrepreneur.
Ce plan d’affaires répond aux questions suivantes :
Les réponses à ces questions devront être justifiées à partir de données et d’informations fiables. Aussi, les projections devront être chiffrées et délimitées dans le temps.
Un business plan se compose de 2 parties :
Ces 2 parties se complètent dans un ensemble cohérent, ayant un but et des délais précis : la création d’une entreprise, le développement d’un nouveau produit, la croissance externe, une pénétration de marché, etc.
Un business plan doit être clair et succinct. Mais le nombre idéal de pages n’est pas strictement défini. Pour mettre toutes les chances de votre côté, en trouvant le juste milieu pour faire la meilleure présentation possible, tout en maintenant l’attention de votre cible, nous vous conseillons de ne pas dépasser 30 pages.
La partie rédactionnelle décrit le projet. Elle donne une vision claire de l’entreprise, des personnes qui la compose, des valeurs, du marché et de l’offre. Pour le lecteur, c’est une porte qui s’ouvre sur votre projet et votre univers. Contrairement à la partie financière, la partie rédactionnelle donne des informations principalement qualitatives.
“Vous n’aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression”... L’executive summary, c’est au maximum une ou deux pages pour présenter votre projet. Le lecteur doit comprendre l’essentiel en quelques secondes. Cette partie doit lui donner envie d’en savoir plus et d’avancer dans la lecture de votre business plan avec intérêt et curiosité.
Chaque mot aura son importance. Alors, prenez votre plus belle plume pour rédiger ce résumé et concentrez-vous sur les informations les plus pertinentes.
Selon cette vidéo d’Hubspot, les sections les plus présentes dans un executive summary sont :
Quand on écoute des business angels expliquer quel est selon eux l’élément déclencheur d’un investissement dans une entreprise, on entend souvent parler de l’équipe. D’où l’importance de soigner particulièrement cette partie.
Tout d’abord, en tant que porteur de projet, présentez-vous, ainsi que les autres membres fondateurs. Valorisez vos compétences et vos expériences. Et mettez en avant la complémentarité et les synergies de votre entente.
Ensuite, parlez de vos salariés et partenaires. Montrez les expertises en présence et valorisez vos collaborateurs. C’est aussi le moment de laisser entrevoir la culture et les valeurs de votre entreprise.
C’est à ce stade que vous pouvez parler de :
Le storytelling et les visuels vous aideront à maintenir l’attention du lecteur, avant de passer au modèle économique et à la partie financière.
Comment votre entreprise va-t-elle gagner de l’argent ? C’est en grande partie ce qui intéresse vos lecteurs, avant de vous rejoindre.
Commencez par parler de votre business model (“modèle d’affaires”). C’est le moyen utilisé pour générer de la valeur et des profits.
Le point de départ, c’est l’étude de marché :
Ensuite, vous devez parler des produits et services que vous comptez commercialiser. Prêtez une attention particulière à l’utilisation de termes simples et compréhensibles de tous. Évitez le jargon et la terminologie technique.
Une fois que vous avez présenté l’offre et la demande, parlez de la stratégie que vous avez choisie pour pénétrer le marché, vous positionner sur un segment et vous différencier. Ici, les aspects commerciaux et marketing seront particulièrement mis en avant.
Terminez en estimant un chiffre d’affaires prévisionnel, qui découle logiquement de votre estimation du marché et de votre politique de distribution. Pour atteindre ce chiffre d’affaires, estimez les principales ressources à mettre en œuvre (investissement, financement, embauche, partenariats). Vous aurez alors une transition parfaite vers la seconde partie du business plan.
La finance est au cœur de tout projet entrepreneurial. D’un côté, il y a les ressources financières permettant d’innover, de recruter, de promouvoir et d’exécuter. Et de l’autre, il y a les recettes issues de la valeur ajoutée et du volume d’affaires dégagés par l’entreprise.
La partie financière du business plan est composée de plusieurs documents clés. Ils seront regardés de très près par les investisseurs et les banques. Ces documents sont : le bilan, le compte de résultat, le plan de trésorerie et le plan de financement prévisionnels.
Le bilan prévisionnel présente le patrimoine de votre entreprise sur un horizon de 3 ans. Son analyse met en évidence la structure financière de votre entreprise :
Le compte de résultat prévisionnel présente l’activité de votre entreprise sur les 3 prochaines années : l’ensemble des charges et des produits. Il permet de calculer des indicateurs clés tels que la marge commerciale, l’EBE ou le résultat net comptable.
Aussi, le compte de résultat prévisionnel permet de calculer un indicateur très important : le seuil de rentabilité. Il s’agit du volume de chiffre d’affaires à réaliser pour faire des bénéfices. Il se calcule ainsi : charges fixes / taux de marge sur coûts variables.
Par exemple, si une entreprise prévoit un prix de vente unitaire de 140€, que ses charges fixes s’élèvent à 200 000€ et ses charges variables unitaires à 60€, alors :
Taux de marge sur coût variable : (140-60)/140 = 57%
Seuil de rentabilité : 200 000 / 57% = 350 000€.
L’entreprise dégagera des profits lorsqu’elle dépassera les 350 000€ de vente (soit 2 500 unités vendues).
Réaliser des profits c’est bien. Mais le faire en ayant une trésorerie positive, c’est mieux. Le plan de trésorerie met en exergue les cycles de trésorerie prévisionnels sur une période de 12 mois.
Quels seront les encaissements et les décaissements de l’entreprise tout au long de la période ? Pourra-t-elle tenir face à ses engagements, même en cas de croissance importante ? C’est un document primordial pour montrer aux lecteurs (particulièrement les banques) qu’en tant que dirigeant, vous maîtrisez la gestion de trésorerie.
En lien avec le bilan prévisionnel, le plan de financement met en évidence les emplois nécessaires au lancement de votre activité (immobilisations, stocks, besoin de trésorerie) et les ressources permettant de financer ces besoins (fonds propres, endettement, subventions, etc.).
Généralement, le business plan concerne 3 cas :
Lorsque vous créez une entreprise, vous devez avancer les premières dépenses pour lancer l’activité : investissements matériels, logiciels, marketing, recrutements, stocks… Or, votre apport au capital ne sera peut-être pas suffisant pour vous lancer. Dans ce cas, vous présenterez votre projet auprès de banques, d’investisseurs ou d’organismes publics, prêts à vous aider.
Pour convaincre ces parties prenantes, le business plan sera nécessaire, afin de montrer le sérieux et le potentiel de votre projet entrepreneurial.
Une start-up est une entreprise innovante à fort potentiel de croissance. Et qui dit croissance, dit besoin de financement. Des investisseurs (fonds d’investissement et business angels) sont prêts à suivre les fondateurs de start-up dans leurs aventures, dans la mesure où le potentiel du projet soit très intéressant.
Pour montrer à ces investisseurs que votre projet présente de sérieux arguments de retour sur investissement, vous devrez présenter un business plan pertinent. C’est un document indispensable à toute levée de fonds (amorçage, seed, série A, etc.).
L’entreprise en croissance a besoin de financement pour passer un palier. Le financement peut venir principalement de nouveaux investisseurs (cf. ci-dessus), d’organismes financiers, ou de fonds publics. Ces 3 acteurs sont des professionnels de l’analyse financière et du business. Pour être convaincus et confiants vis-à-vis de votre projet, ils auront besoin d’analyser votre plan d’affaires.
Réaliser un business plan peut être vu comme une contrainte. Oui, cela demande du temps, de l’énergie, des calculs et des efforts de présentation. Mais, c’est un excellent exercice pour votre entreprise. En effet, cela permet de sortir la tête de l’eau et de se projeter sur l’avenir de votre business.
Le plan d’affaires permet de revoir vos objectifs stratégiques, ainsi que les moyens à votre disposition pour les atteindre. Parmi ces moyens, le modèle économique, la gestion du cash, l’atteinte de la rentabilité, le positionnement et la communication sont des indispensables.
Or, en tant que créateur ou dirigeant d’entreprise, vous n’avez peut-être pas pris le temps de travailler sur ces différents sujets. Ou du moins, de le faire en même temps. Le business plan est un moyen de “relier les points entre eux” : le modèle économique avec la finance, le marketing avec le produit, etc.
C’est aussi un très bon moyen d’impliquer vos équipes dans le développement de leur entreprise, ou d’épurer certains aspects de votre business qui ne sont pas source de valeur ajoutée pour la suite de l’aventure.
Maintenant que vous connaissez le contenu et l’intérêt du business plan, nous vous expliquons dans cette partie comment pouvez-vous construire ce document.
La partie rédactionnelle est créée en général sur un diaporama. Les outils les plus utilisés sont Powerpoint et Google Slides.
Ici, la règle à suivre est simple : clarté et concision.
Chaque slide (page du diaporama) doit :
L’avantage d’utiliser un outil de diaporama pour la partie rédactionnelle est la simplicité d’utilisation. Une slide peut se faire rapidement et simplement. Aussi, il existe des modèles déjà construits, sur lesquels vous n’aurez qu’à saisir vos informations. Le diaporama est un outil utile si vous devez pitcher votre projet devant un auditoire (en présentiel ou en visio).
Les outils comme Powerpoint ou Google Slides disposent d’un mode présentateur dédié et d’animations permettant de rendre votre présentation plus vivante et fluide.
Si vous souhaitez construire la partie financière de vos propres mains, alors le tableur sera votre meilleur ami. Les outils les plus utilisés sont Excel et Google Sheets. Ils permettent de construire des tableaux comme bon vous semble, de faire des formules et des liens entre les différents chiffres et les différentes feuilles de calcul.
Concernant les inconvénients, cela nécessite une certaine maîtrise des tableurs et de la finance. Aussi, l’aspect visuel peut vite être compromis, car les tableaux peuvent rapidement devenir de véritables “usines à gaz” (multiples colonnes, lignes, commentaires et feuilles de calcul). Enfin, vu que chaque chiffre et chaque formule sont saisis à la main, le risque d’erreur est élevé.
Nous vous avons montré dans les 2 premières parties de cet article ce qu’est le business plan, qu’est-ce qu’il contient, à quoi sert-il et comment pouvez-vous faire pour le construire. Nous tenons maintenant à vous présenter les erreurs à éviter, tant sur le fond que sur la forme.
Le business plan est composé de deux parties (rédactionnelles et financières) elles-mêmes composées de sous-parties et de divers documents. La principale erreur à éviter sur le fond est de déséquilibrer votre plan d’affaires.
Chaque partie doit être bien travaillée, pour ne pas laisser planer le doute chez le lecteur, quant au potentiel de votre projet. Les parties rédactionnelles et financières doivent être exhaustives et cohérentes. Ne vous concentrez pas uniquement sur l’une ou l’autre de ces sections (même si vous n’aimez pas les chiffres ou la rédaction).
Les informations que vous donnez doivent être précises et s’appuyer sur des données factuelles. Ne basez pas vos prévisions de vente ou l’estimation de votre marché sur des intuitions. Idem pour la partie financière : chaque chiffre doit être justifié. Face à des lecteurs qui sont des professionnels de la finance et de l’entrepreneuriat, vous ne devez rien laisser au hasard.
Pour la forme, vous l’avez sûrement déjà compris, la clarté est le principal mot d’ordre. Pensez à vos lecteurs. Ils devront comprendre votre projet, le modèle d’affaires, les projections financières, le produit et le plan marketing dans un temps réduit. Il faut qu’ils puissent mémoriser les principaux chiffres et faire des liens entre plusieurs parties de votre business plan. Pour cela, simplifiez leur la tâche au maximum.
Donnez uniquement les informations essentielles. Travaillez votre executive summary, soignez vos slides, vos tableaux et votre communication (si vous pitchez votre projet). Enfin, gardez la même logique au niveau de la charte graphique, tout au long du business plan.
Construire un plan d’affaires demande beaucoup de travail et d’énergie. Mais aussi des compétences transverses : stratégie, opérationnel, commercial, marketing, finance, communication… Il est complexe - voire impossible - de se lancer seul dans la construction de ce document. C’est pour cela que nous vous présentons dans cette dernière partie les accompagnements et les outils à votre disposition.
Il existe en France plusieurs réseaux, organismes et associations qui viennent en aide aux entrepreneurs, dirigeants de start-up et créateurs d’entreprise.
Vous pouvez vous faire accompagner notamment dans la création de votre business plan par :
Attention, cela va vous prendre du temps de :
Aussi, si vous êtes nombreux à postuler, vous n’aurez peut-être pas la chance de bénéficier (rapidement) d’un accompagnement. Donc, anticipez au maximum vos demandes !
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez faire appel à des experts du sujet. Des professionnels ayant l’habitude et les compétences pour vous accompagner dans la création de votre business plan et l’établissement des documents financiers. Choisir un expert, c’est s’assurer de disposer d’un partenaire d’affaires qui fera passer votre business plan à un niveau supérieur, vous fera gagner beaucoup de temps, d’énergie et de sérénité.
Nous pensons aux experts-comptables et DAF externalisés, qui sont des professionnels de la finance et de l’entrepreneuriat.
Aussi, chez Fygr, nous pouvons vous accompagner avec une prestation entièrement dédiée à la création de votre business plan. Vous bénéficierez des synergies entre le conseil d’experts en business et entrepreneuriat et de notre plateforme spécialisée dans les projections financières (voir ci-dessous).
Enfin, pour créer votre business plan, vous pouvez utiliser une solution en ligne entièrement dédiée à ce sujet. Vous n’avez qu’à télécharger un modèle - ou utiliser une application spécifique - et saisir directement les informations essentielles de votre projet.
Chez Fygr, nous avons créé la première solution capable de construire automatiquement des projections financières, grâce à un outil intelligent destiné à vous faire gagner du temps, de l’énergie et de l’argent. Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, en présentant des projections financières fiables, pertinentes et visuelles, alors Fygr est l’outil idéal pour vous.