En complément du seuil de rentabilité, le point mort d’une entreprise est un indicateur financier qui définit le moment exact où la société est rentable. Il est donc essentiel pour le gestionnaire d’utiliser ce ratio pour gérer son entreprise de la manière la plus efficace.
Dans cet article, vous allez découvrir de quoi il s’agit précisément. Mais aussi connaître son utilité et savoir comment la calculer. Nous vous invitons à lire la suite afin de tout savoir sur le point mort en gestion financière.
La définition du point mort est très simple. Comme écrit plus haut, c’est un ratio important indiquant le moment exact où l’entreprise atteint la rentabilité. Par conséquent, le point mort est exprimé en nombre de jours et marque la date estimée à laquelle cette dernière commencera à gagner de l’argent. Il s’agit là d’un indicateur inverse de la consommation de liquidité.
Le point mort d’une entreprise est un facteur essentiel dans la gestion financière d’une entreprise. C’est lui qui va déterminer sa capacité à générer des profits. Par conséquent, il représente la différence entre le revenu que l’entreprise reçoit et l’investissement qu’elle doit faire pour l’obtenir.
Concrètement, lorsque les revenus d’une entreprise sont supérieurs ou égaux aux dépenses qu’elle supporte, elle atteint la rentabilité. Par conséquent, le point mort permet d'évaluer la performance de l’entreprise.
Le point mort est un indicateur de gestion très intéressant pour un entrepreneur. Ce dernier lui permet de se fixer des objectifs commerciaux minimum pour couvrir les dépenses de son entreprise. Mais aussi d’estimer les besoins et d’évaluer l’impact des coûts fixes et des coûts variables. Le calcul du point mort s’effectue lors de la réalisation d’un prévisionnel de création d’entreprise. Il peut être décomposé en plusieurs indicateurs :
Le point mort dans une comptabilité est un élément précieux pour les prises de décision. Pour que ce dernier soit vraiment pertinent, il est important de recalculer le seuil de rentabilité à chaque nouvelle prise de décision (embauche, achat de machine ou de fournitures…).
Quant aux investisseurs, ils n’hésiteront pas à appréhender ces deux variables afin de comprendre le modèle économique de l’entreprise, mesurer sa robustesse et d’évaluer la rentabilité de ses investissements. C’est d’ailleurs un indicateur que ces derniers peuvent utiliser pour évaluer la pertinence du projet et décider s’ils sont prêts à prendre des risques.
Point mort et seuil de rentabilité : deux concepts étroitement liés. En effet, lorsque le seuil de rentabilité indique le niveau d’activité minimum de la rentabilité d’une entreprise (exprimé en chiffre d’affaires), le point mort définit le moment où l’entreprise atteint son seuil de rentabilité. C’est-à-dire le moment où elle devient rentable (exprimée en nombre de jours).
Le point mort et le seuil de rentabilité sont donc deux façons complémentaires de déterminer le montant du chiffre d’affaires qu’il est nécessaire de réaliser pour commencer à gagner de l’argent.
Les charges variables, ou charges directes, font référence au coût engagé dans le processus de fabrication du produit ou dans l’exécution d’une prestation de service. Ces charges sont dites variables, car elles varient en fonction du nombre de produits fabriqués ou de services rendus.
Quant aux charges fixes, ou indirectes, elles sont liées aux coûts indirects tels que les abonnements internet et téléphoniques, les frais d’assurance, le loyer, les frais postaux ou de publicité… Les salaires des employés non productifs entrent également dans cette catégorie. Ces frais doivent être payés même lorsqu’il n’y a pas de production, et ils ne changent pas avec la quantité produite. C’est pour cela que ces charges sont dites fixes.
Afin de mieux comprendre, voici un exemple :
Les charges variables (CV) d’une entreprise sont de 100 000 euros et les charges fixes (CF) sont de 30 000 euros. Le seuil de rentabilité est donc de : 100 000 + 30 000, soit un total de 130 000. L’entreprise doit donc générer un chiffre d’affaires au moins égal à ce montant afin d’éviter des pertes. Au-delà de ce montant, cette dernière réalise des profits.
Pour ce qui concerne le calcul du point mort, nous vous expliquons tout cela dans la partie suivante.
Le calcul du point mort se réalise une fois que l’entreprise connaît ses charges variables et ses charges fixes. Mais aussi après avoir calculé son seuil de rentabilité. Pour cela, il faut diviser le seuil de rentabilité (SR) par le chiffre d’affaires (CA) réalisé. Puis multiplier le résultat par 365, ce qui correspond au nombre de jours d’une année civile. Le résultat obtenu correspond à la période requise pour franchir ce point de bascule calendaire.
Afin de mieux comprendre, reprenons l’exemple précédent :
Une entreprise réalise un chiffre d’affaires de 200 000 euros. Quant à son seuil de rentabilité, il s’élève à 130 000. Le point mort est donc de : (130 000 ÷ 200 000) x 365, soit un total de 237,25. Cela signifie que l’entreprise doit avoir 238 jours pleins de travail pour couvrir l’ensemble des dépenses. De cette manière, cette dernière deviendra rentable qu’au bout du 239e jour d’activité.
Dans le cas d’une création d’entreprise, il est essentiel de faire des prévisions en établissant des estimations de coûts. Il faudra tenir compte des particularités du secteur ainsi que de tous les postes de dépenses auxquels cette dernière devra faire face. Si les chiffres ne sont pas encourageants, le calcul du point mort est aussi l’occasion de revoir les prévisions financières et de revoir les stratégies.
Pour que le calcul du point mort soit pertinent, l’activité de l’entreprise doit être linéaire tout au long de l’année. Par ailleurs, le système est limité, car il est prévisionnel et donc peut être affecté par des évènements extérieurs, comme une augmentation des coûts fixes. De plus, les coûts variables doivent également évoluer de la même manière que le chiffre d’affaires.